Dans les dernières années, je me suis beaucoup questionné sur les différents types de relation. Ayant flirté avec le polyamour et ayant eu quelques amies intimes, j’ai eu la chance (ou la malchance) d’avoir des expériences directes avec ces conceptions relationnelles.
Le fait que la monogamie est la forme de relation par défaut souhaitable personnellement et socialement s’est défini pour moi plus clairement et intellectuellement dernièrement. Je pense qu’il y a des exceptions et que d’autres modèles sont bénéfiques temporairement. D’ailleurs cela rejoint ma position face à la consommation de psilocybine (Article à venir).
Évidemment, je ne fais pas que vous donner mon opinion! mon objectif est plutôt, comme à l’habitude, de vous partager la logique sous-jacente à ma conclusion.
Pour commencer, je compte aborder le côté psychologique et individuel puis la perspective sociale.
L’argument psychologique
L’argument psychologique est plus facile à aborder par la différence entre les stratégies de relation à court terme et les stratégies de relation à long terme.
Les stratégies de relation à long terme
Les stratégies de relations à long terme impliquent de prendre en compte le soi futur et donc des autres aussi (et de leur soi futur aussi). C’est le principe du don de soi aux autres (autres soi (soi futur) et autres en général). En ce sens, il favorise l’intégration des sous-personnalités en un tout cohérent, l’intégration de l’ombre ainsi que qu’une approche qui vise la satisfaction à long terme des besoins.
Ainsi la relation est plus importante que la satisfaction maximale des besoins à court terme (ceux des autres et les nôtres). Cela fonde le « bedrock », la pierre d’assise, de la société occidentale et son succès incomparable.
Les envies, les besoins et les pulsions ne sont ni inhibés/réprimés ni agies librement, mais bien intégrés dans un tout cohérent. La réalisation du Soi transcendant, le moi et le futur infini de Soi.
La parentalité et l’apprentissage de cette nature humaine hétérocentrique
Avant l’invention des moyens contraceptifs, le fait que la nature encourage elle-même ces relations était beaucoup plus évident.
D’une part, la possibilité de grossesse donnait explicitement à la relation de couple sa place collective (familiale et sociale).
Dans le même sens et surtout, le plaisir relié aux relations de couple était intimement lié à la contribution familiale et à la parentalité.
C’était une invitation naturelle à contribuer avec générosité au monde. Et donc penser aux sois futurs et aux autres.
Le lien entre la stratégie à long terme et la monogamie
À l’instar de l’ovule et du spermatozoïde qui forme un être distinct par leur union, l’ego de couple (la conscience du couple), son cœur et son projet en sont un d’individuation1.
Bien que dans certaines communautés ancestrales, en particulier les communautés dites matriarcales, et notamment chez les singes, la monogamie n’est pas présente. Il n’y a pas non plus de biens individuels. La vision à long terme n’est pas une vision de couple, mais une vision de collectivité.
En ce sens, la cohérence est présente dans un cas comme dans l’autre. Dans l’optique où nous célébrons l’individuation, la monogamie est la seule stratégie de relation à long terme cohérente. Elle est ainsi propre aux cultures dont la responsabilité est au niveau du couple et non de la collectivité.
En conclusion, l’existence du couple implique l’individuation qui implique la monogamie pour préserver son intégrité.
Les stratégies de relation à court terme
Les stratégies de relations à court terme sont quant à elle fondées sur les envies et le fait de ne pas prendre en compte l’ensemble des éléments ni la viabilité de l’entreprise pour soi-même et les autres.
En d’autre mot il s’agit d’une stratégie de satisfaction à court terme. Le sacrifice du soi futur (et des autres pour) pour la satisfaction du soi présent.
Au niveau relationnel, les stratégies de satisfaction à court terme sont le propre de la psychopathie. Ils sont par nature des stratégies qui instrumentalise soi-même et les autres pour répondre à ses besoins dans l’instant. La gratification à court terme au prix des relations à long terme.
Elles sont aussi souvent lié a du narcissime. Et offre ainsi une vision ou le monde est la pour servir nos besoins et envie dans l’instant et que cela nous est dù par les autres et la vie.
En tous les cas, réduire les relations à un outils pour répondre à nos envies et nos besoins, de surcroits à court terme est extrèmement malsain. Cela rejoint le principe de la mère dévorante (en d’autre mots les pulsions et les envies dévorent l’individu et son potentiel ainsi que son entourage).
L’argument social
L’argument social que je veux soulever me semble tout aussi important et intimement relié à l’argument psychologique. Il aidera à comprendre le lien entre la monogamie et la stratégie à long terme.
Statistiquement, et socialement, on observe que de plus en plus d’homme sont laissé pour compte alors qu’une partie de plus en plus mince fréquentes la majorité des femmes.
Tel que décrit dans l’argument psychologique cela favorise les stratégies à court terme et des comportements psychopathiques et narcissiques chez les hommes qui fréquentes beaucoup de femmes et chez les femmes qui instrumentale leur vie relationnelle pour la mettre au service d’une gratification à court terme et plus largement de leur besoin.
Cela à finalement pour effet de créer un effet d’entrainement en concentrant la compétence développent de l’expertise de séduction. L’absence de total ou quasi total de relation pour les autres hommes les rends de plus en plus inadéquat. Mais surtout entraine une démoralisation importante. Cette démoralisation est, je pense tout aussi présente pour les femmes.
Comment la monogamie pourrait résoudre cela?
En proposant un cadre qui soit engageant et constructif. Dit simplement, si les hommes et les femmes qui ont beaucoup de succès choisissent en premier, puis les suivants cela engendrerais des relations éthiques et constructives. Cela évite de s’engouffrer dans l’instrumatenlisation de la relation pour la mettre au service des envies et des pulsions.
Finalement, bien que quelques hommes et femmes seront toujours laissé pour contre, ça favoriserait un accès relationnel à l’ensemble de la population.
D’ailleur, nul besoin que ce soit imposé ou forcé socialement, il suffit que les personnes qui ont du succès choisissent consciemment de ne pas égoistement tout prendre pour maximiser leur satisfaction à court terme. Et ainsi de donner l’exemple.
Toutes les manières d’être en relation ne sont pas égale
Dans l’absolu, il existe des hiérarchies, et toutes les manières de vivre ne sont pas égale. Certaines manque la cible.
La place pour la marge
Bien que l’idéal de relation puisse être démontré comme étant une relation monogame. La réalité ne tient pas toujours du domaine de l’idéal.
Pour une part, une relation, c’est une invitation, un espace d’engagement mutuel libre.
Dans certains cas, l’ouverture a d’autres modèles permet à la personne de voir que son vécu de couple n’est pas typique ni le seul modèle.
D’une part, les différentes manières d’être en relation telle que le polyamour sont des laboratoires d’expérimentions intéressants. Cependant ils n’ont pas besoin d’être élevés au rang d’idéaux pour remplir leur rôle.
Dans certain cas, le couple n’est pas viable et inclure d’autres personnes est une manière douce de le désintégrer, soit pour permettre sa renaisse ou simplement pour y mettre fin.
Mot de la fin
J’ai écrit ce texte il y a quelques semaines afin de clarifier mes idées. J’espère qu’il vous à plus. Si jamais vous avez des réflexions ou des commentaires simplement m’écrire avec le formulaire ci-dessous. Celà me fait toujours plaisir d’être confronté et d’appronfondir ma compréhension des choses.
- Je vous partagerai ma description de l’individuation éventuellement mais en attendant voici celle de Wikipédia : L’individuation est un concept-clé de la psychologie analytique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung.
L’individuation est le processus de création et de distinction de l’individu. Dans le contexte de la psychologie analytique, il se rapporte à la réalisation de soi par l’accessibilité à l’archétype du Soi par la prise en compte progressive des éléments contradictoires et conflictuels qui forment la « totalité » psychique, consciente et inconsciente, du sujet1. Vers la fin de sa vie, Carl Gustav Jung le définit ainsi :
« J’emploie l’expression d’individuation pour désigner le processus par lequel un être devient un in-dividu psychologique, c’est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité2 »
Mais cette courte définition, qui n’a pas toujours été, ne suffit pas à rendre totalement compte du concept d’individuation dans la théorie jungienne qui peut être exploré en fonction de ce qui fait débat, de l’histoire de sa création, de sa nature ou de son fonctionnement. ↩︎